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Editorial

Naguère inavouées et inavouables, les écoutes téléphoniques se sont banalisées dans notre pays pendant la décennie Aziz. A tel point qu’elles sont devenues presque normales. Et, en l’absence de débat d’idées sur la scène politiques, nos citoyens, de tous les niveaux, souvent inconsciemment, se délectent à se passer les enregistrements, réalisés frauduleusement, sur les réseaux sociaux et sur l’application WhatsApp. ...Lire la suite

Eau : Les prix posent souci Imprimer Envoyer
Mercredi, 28 Octobre 2009 23:31

Nouakchott, le 28-10-2009, Biladi - L’eau manque, les prix ne cessent d’augmenter. Certains habitants ne soucient même plus d’hygiène. Ils ne songent qu’à trouver de l’eau pour boire et cuisiner. Tous attendent l’entrée en service de l’Aftout Sahéli, projet pharaonique qui dit-on va pourvoir Nouakchott en eau à partir de 2010. En attendant, il est urgent de trouver des solutions alternatives pour faciliter l’approvisionnement en eau. Elles ne manquent pas. La borne fontaine dite robinet sarakholé, est située au bord de la principale artère qui mène au marché de Sebkha. Devant ce « nrobinet »   les files sont longues, les échanges de propos vifs, les bagarres fréquentes. Surtout quand un client indélicat cherche  à resquiller. Pour pouvoir s’y approvisionner, il faut se lever tôt le matin, sinon on risque de patienter des longues heures. Depuis quelques temps, ce n’est pas l’effort physique qui rend les usagers soucieux, mais l’augmentation du prix de l’eau. En quelques semaines, le bidon de vingt litres est passé de quinze à vingt ouguiya.
Il ya quelque années, le même volume d’eau  ne vous coûtait que cinq ouguiya. Les populations croyaient qu’il n’y aurait pas de nouvelle augmentation, et qu’avec  le projet Aftout Saheli, dont la finalisation était imminente, la ville ne manquerait plus d’eau. Erreur : l’eau est devenue plus chère au niveau des bornes fontaines. Et les consommateurs n’ont aucune solution de rechange. Les particuliers qui vendent depuis leur domicile ? Ils pratiquent un prix plus élevé que celui des bornes fontaines. Les boutiquiers qui revendent l’eau ? Ils sont sans pitié, pour 20 litres, ils réclamaient vingt, voire trente ouguiya. Aujourd’hui, il faut débourser 50 UM, et quand il fait chaud, certains d’entre eux exigent jusqu’à 100 UM. Les boutiquiers font la pluie et le beau temps, parce qu’ils n’ont pas de concurrents, le temps de service des bornes fontaines étant très limité. Celles-ci servent de 6 heures du matin à 13 h et de 16 heures à 19 heures. Les camions-citernes? On n’en voit jamais à Sebkha. Les bassins ? Elles ne vendent de l’eau qu’aux charretiers. Les charretiers? Ils ne revendent l’eau que par baril. Pour des gens qui se battent au quotidien pour vivre, il est hors de question d’acheter un baril d’eau.
«Avec la diminution des  coupures d’électricité, les robinets fonctionnent  mieux, la pénurie a baissé d’intensité,  ce qui pose problème maintenant c’est le prix de l’eau», affirme Khoumba, habitante du 5e . «L’eau coute cher, les conséquences sont multiples pour les habitants de l’arrondissement», affirme une autre. L’augmentation ne fait qu’accentuer l’insalubrité. Faute d’argent pour acheter suffisamment d’eau, certaines familles ont relégué au second plan les besoins en hygiène. «Quand on a peu de moyens, on se préoccupe surtout de trouver de l’eau pour boire et faire la cuisine», poursuit-elle.
Le projet Aftout Sahéli doit  pourvoir Nouakchott ; à partir de 2010, dit-on, mais en attendant  l’eau manque cruellement dans la capitale. Il est urgent de trouver une  alternative. En ce qui concerne Sebkha, on peut réactiver les bornes fontaines qui ne fonctionnent plus, comme le robinet 10, situé entre le 5e et Basrah. Ou ceux qui fonctionnent de façon irrégulière, comme le robinet situé à l’entrée du quartier, côté usine de savon. On pourrait également installer de nouveaux robinets, les bornes fontaines étant rares à Sebkha. Cela ferait l’affaire des habitants du quartier, car l’augmentation de l’offre contribuera à faire baisser les prix. Il existe certainement d’autres alternatives que les autorités peuvent utiliser. Mais il n’est plus question d’attendre la réalisation du projet Aftout Sahéli.

Samba Camara

 
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