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Editorial

Naguère inavouées et inavouables, les écoutes téléphoniques se sont banalisées dans notre pays pendant la décennie Aziz. A tel point qu’elles sont devenues presque normales. Et, en l’absence de débat d’idées sur la scène politiques, nos citoyens, de tous les niveaux, souvent inconsciemment, se délectent à se passer les enregistrements, réalisés frauduleusement, sur les réseaux sociaux et sur l’application WhatsApp. ...Lire la suite

Nouakichott: Couvre-feu et arrestations Imprimer Envoyer
Mardi, 20 Octobre 2009 14:17

Nouakchott, le 20-10-2009, Biladi - "J’étais le vendeur de permanence dans un grand commerce au quartier Carrefour, mon job m’a imposé de rester jusqu’à 2 heures du matin, quand je suis descendu, j’ai été embarqué de force dans un Toyota Land-cruiser avec d’autres noctambules. On nous a amené au commissariat d’Arafat, où on nous a parqués dans sa cour. Toute la nuit, les policiers nous ont exploité comme des domestiques, puis, ils nous ont retenu jusqu’au petit jour." Ce témoignage est celui d’Ali, un jeune employé d’une grande surface du quartier d’Arafat qui a été arrêté par une patrouille des forces de l’ordre. L'armée et les forces de l’ordre sont-elles en train d’instaurer un état d'urgence non déclarée, sans l'autorisation des institutions concernées?
Dans tous les cas, on constate que, les unités de la gendarmerie nationale et la police, instaurent depuis quelques jours, un couvre-feu qui ne dit pas son nom, raflent des dizaines de personnes dans les différents quartiers de Nouakchott, et les amènent  dans de grands hangars à l’état major de la gendarmerie nationale, et dans les principaux commissariats, en leur infligeant des traitement parfois violents, allant de la violence verbale, au tabassage, aux insultes et la privation de sommeil.
Ces arrestations souvent arbitraires, frappent à la fois, les noctambules insomniaques et les employés de nuit, sans distinction.  
Dès le milieu de la nuit, des dizaines de voitures de forces de l’ordre prennent positions aux principaux points d’intersections de toutes les moughataa de la ville et contraignent des jeunes et des moins jeunes de sortir de la voiture, dont ils se trouvaient à bord, pour monter dans des autobus préparés à cette même fin, sans crier gare. Tout se passe au milieu des craintes des habitants de la capitale, d’une exploitation de la situation sécuritaire, pour resserrer l'étau sur la population, et à empêcher les citoyens d'exercer leur droit de circuler librement dans le pays, comme le prévoit la constitution.
Il convient de rappeler que les autorités mauritaniennes n'ont pas décrété un état d'urgence dans le pays, mais la main du Conseil supérieur de défense et de sécurité, continue à exercer son autorité sur le pays, bien que Ould Abdel Aziz ait été élu en tant que président civil, à l’issue d’une élection dont l'opposition a qualifié les résultats de truqués.
L'élite politique pour sa part, s’inquiète d’un éventuel recul démocratique et dénonce un retour aux vieilles pratiques qui rappellent les périodes d’exception.

 
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