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Editorial

Naguère inavouées et inavouables, les écoutes téléphoniques se sont banalisées dans notre pays pendant la décennie Aziz. A tel point qu’elles sont devenues presque normales. Et, en l’absence de débat d’idées sur la scène politiques, nos citoyens, de tous les niveaux, souvent inconsciemment, se délectent à se passer les enregistrements, réalisés frauduleusement, sur les réseaux sociaux et sur l’application WhatsApp. ...Lire la suite

UPR ; Premiers soubresauts Imprimer Envoyer
Lundi, 19 Octobre 2009 12:25

Nouakchott, le 19-10-2009, RMI-Biladi - Dans notre édition d’hier, mous avons relaté les circonstances dans lesquelles s’est tenue la réunion des cadres UPR du Trarza, à Rkiz, vendredi dernier,   et les tentatives du sénateur Mouhcen Ould Hadj de la torpiller. L’affaire continue d’agiter le petit landerneau «upérien», et de susciter des remous qui, à quelques encablures d’élections sénatoriales attendues, font plutôt désordre.
M. Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine, président de l’Union pour la République (UPR), principal parti de la majorité, s’est rendu vendredi dernier à R’Kiz (Trarza) pour les besoins du lancement d’une campagne d’adhésion et d’implantation. L’initiateur et véritable maître d’œuvre de l’opération, est le très (trop) célèbre Abdallahi Salem Ould Ahmed Doua, indépassable jongleur des opportunités politiques, éternel encenseur de tous les hommes et partis au pouvoir, du néolithique à l’UPR de Aziz, en passant par Taya et le très monolithique PPM des années 60-70. On se rappelle que l’homme avait déclaré (devant Ould Taya), que ses inquiétudes pour la Mauritanie s’étaient dissipées depuis qu’il avait vu Ahmed (le fils du précédent).  Les Taya ayant disparu de la scène, semble avoir trouvé en Mohamed Ould Abdel Aziz, une énième alternative à ses angoisses patriotiques.
D’éminentes personnalités participaient à la réunion de Rkiz : le ministre Mohamed Lemine Ould Dadde, le sénateur de R’Kiz, Ahmed Ould Salem, les deux députés du département, Abderahmane Ould Tolba et Mohamed Lemine Ould Hacen, le maire de la commune, Mohamed Ould Abdallahi Salem et de nombreux élus et cadres de la contrée.
Mais la rencontre n’était apparemment pas du goût du sénateur de Rosso, Mouhsen Ould El Hadj. Le très remuant parlementaire s’était expressément prononcé pour un renvoi de la rencontre à une date ultérieure. Juste avant la réunion, le sénateur Mouhsen Ould Hadj a entrepris une démarche visant à obtenir son report. Motif invoqué, les conditions optimales de la réussite n’étaient pas réunies. Un avis « défavorable » qui a été totalement ignoré par la direction de l’UPR, le président Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine en tête.
Décidé à montrer qu’il était maître en son fief, Mouhcen aurait alors entrepris des contacts avec un certain nombre de personnalités invités à la rencontre, et leur aurait fait valoir que le « mahfel » de Rkiz était une initiative non conforme à la philosophie et aux désirs réels du « chef ».  Ce qui a refreiné les ardeurs de quelques uns et a quelque peu terni l’éclat de l’assemblée.
Les manœuvres de Mouhcen
Cet épisode, impliquant le président de l’UPR, proche du chef d’état major, le général Mohamed Mahmoud Ould Ghazwani, et un élu de la même formation, homme lige du président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, serait-il le premier signe de divergences d’orientation ou d’intérêt entre les membres dirigeants du parti au pouvoir ? Il est trop tôt pour le dire.
Au cours de la réunion, le président de l’UPR a lancé un appel au dialogue à l’intention de toutes les forces politiques « pour bâtir un avenir meilleur » avant d’inviter les populations à adhérer en masse au parti au pouvoir. Peut-être ignorait-il, à ce moment que la zizanie germait dans les rangs de son propre parti.
Au vu des dégâts que la réaction du bouillant sénateur de Rosso pourrait provoquer sur le terrain, le contenu du discours du président de l’UPR n’est plus qu’anecdotique. Lors d’une rencontre avec la presse, samedi, dans un hôtel de Nouakchott Mouhcen O. Hadj a sorti la grosse artillerie, et dénoncé avec violence les manœuvres politiciennes de la vieille garde, issue du Parti Républicain Démocrate et Social (PRDS). Il a présenté la rencontre de Rkiz comme l’acte d’un complot ourdi par les vielles bedaines des anciens régimes contre les projets du président Abdel Aziz. Des anciens décidés à faire obstacle à l’avènement de la nouvelle Mauritanie prônée par le président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce qui naturellement justifie le fait qu’ils soient voués aux gémonies dans une fièvre rectificative, unique norme de référence depuis août 2008.  
Par delà les affrontements pour le leadership régional, il semble se dessiner une lutte plus souterraine entre deux factions du pouvoir, dont seuls les porte-drapeaux sont, pour l’instant, audibles et visibles.  Mohcen Ould Hadj, d’un côté, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine (et accessoirement, Ahmed Doua), de l’autre représenteraient-ils autre chose qu’eux mêmes, ou sont-ils les ombres de rivaux autrement plus puissants, testant leurs forces respectives à travers leurs marionnettes ?
Préoccupation plus immédiate, avec des divergences sans réel fondement idéologique, après seulement quelques mois de présence sur la scène politique, le nouveau parti état trouvera-t-il la formule magique pour échapper aux querelles intestines qui ont miné l’ex PRDS, et récemment le PNDD /Adil ?
Cheikh Sidya.

 
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