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Editorial

Naguère inavouées et inavouables, les écoutes téléphoniques se sont banalisées dans notre pays pendant la décennie Aziz. A tel point qu’elles sont devenues presque normales. Et, en l’absence de débat d’idées sur la scène politiques, nos citoyens, de tous les niveaux, souvent inconsciemment, se délectent à se passer les enregistrements, réalisés frauduleusement, sur les réseaux sociaux et sur l’application WhatsApp. ...Lire la suite

Ely Ould Dah: De nouveau sur la sellette Imprimer Envoyer
Lundi, 19 Octobre 2009 10:31

La FIDH est une organisation non gouvernementale de défense des droits humains, qui fédère 155 organisations dans plus de 100 pays. Elle a un statut consultatif auprès des Nations unies, de l'UNESCO et du Conseil de l'Europe et d'observateur auprès de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples.
Cette organisation, associée à la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et à l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (LMDH), vient de s’adresser à la garde des sceaux en France pour lui demander de faire bouger le dossier en œuvrant pour l’extradition d’Ely Ould Dah, condamné par un tribunal français à une peine de prison de dix ans et qui avait réussir à fuir avant la tenue de son procès. On s’interroge beaucoup sur la suite que compte donner le gouvernement français à cette affaire très embarrassante pour lui et pour les nouvelles autorités mauritaniennes, alliées à lui, qui croient avoir vidé le dossier des exactions commises dans les années de braises lors d’une cérémonie de pardon organisée dans la capitale du Gorgol.
Même si l’on ne se fait pas beaucoup de doute sur la position de l’actuel gouvernement français qui ne s’emmerde pas beaucoup pour les questions des droits de l’homme et de la démocratie, surtout en Afrique, on ne connaît pas par contre ce que pensent le pouvoir mauritanien qui veut instrumentalisé ce dossier à son profit mais qui ne veut pas non plus faire des actes qui peuvent mécontenter la grande muette, un pilier important pour la survie et la défense du régime.

Voici l’intégralité de cette lettre :  

Lettre ouverte

Lettre ouverte à Madame Michèle Alliot-Marie – Ministre de la Justice

Madame la Ministre,

Le 1er juillet 2005, la Cour d’assises du Gard rendait un arrêt de condamnation à l’encontre de Monsieur Ely Ould Dah, ressortissant mauritanien, pour crimes de tortures ou actes de barbarie commis sur cinq victimes mauritaniennes.

Statuant par défaut – en raison de la fuite d’Ely Ould Dah – la Cour d’assises a condamné le tortionnaire à 10 ans de réclusion criminelle, tout en constatant qu’un mandat d’arrêt international avait été émis le 6 avril 2005, ainsi qu’à payer aux requérants la somme de 15 000 euros à titre de dommages et intérêts.

Cette condamnation faisait suite à la plainte déposée le 4 juin 1999 par la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue française des droits de l’Homme (LDH) contre Monsieur Ely Ould Dah sur la base du principe de compétence universelle, tel qu’énoncé dans la Convention des Nations Unies contre la Torture et autres peines et traitements cruels, inhumains ou dégradants du 10 décembre 1984, et par les articles 689 et suivants du Code de procédure pénale.

Plus de quatre ans après cette décision de justice, la FIDH et ses organisations membres, la LDH et l’Association mauritanienne des droits de l’Homme (l’AMDH), n’ont jamais reçu aucune information sur les démarches entreprises par les autorités françaises pour l’exécution de l’arrêt de la Cour d’assises du Gard, et ce malgré une lettre ouverte adressée à Madame Rachida Dati, alors Ministre de la Justice, le 5 juillet 2007.

La FIDH, la LDH et l’AMDH demandent aujourd’hui que soient clarifiées les conditions de mise en oeuvre de l’exécution de cet arrêt. Nos organisations souhaitent en particulier savoir si le mandat d’arrêt a été diffusé via Interpol et si une demande officielle d’extradition a été notifiée aux autorités mauritaniennes, et dans l’affirmative quelle a été la réponse du gouvernement mauritanien.

Nous sommes convaincus, Madame la Ministre, que vous comprendrez le désir légitime des victimes parties civiles, Messieurs Dia, Diallo, Diagana, Sy et N’Djim, de connaître les démarches diligentées par les services compétents de votre ministère s’agissant d’un individu condamné pour des crimes d’une extrême gravité. Nous vous prions par conséquent de bien vouloir nous tenir informés des démarches entreprises.

Nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de notre considération distinguée.

Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH
Jean-Pierre Dubois, président de la LDH
Fatimata M’Baye, présidente de l’AMDH et vice-présidente de la FIDH

 
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